Mon Père a nagé, par une nuit
Sans lune,
Coeur vaillant, sur les ondes et les flots
Dérivant aux continents
Et,
Plus rien ne se joue maintenant
La table est défaite, les osselets volés
De là où je mise, je sais, comment
L’histoire endoctrine, comment elle domine
Dans ses mains pleines, couvertes de peines
Il emportait un éléphant, et les yeux de ses enfants
Ma Mère s’est envolée, par une nuit
Sans lune,
Coeur aimant, courbée sous les assauts
Des pourvoyeurs de sang
Et,
Plus rien n’est pareil maintenant
La case est vide, et les murs ont séché
De là où j’écris, je vois, comment
L’histoire assassine, du Lesotho à Médine
Dans ses mains pleines, remplit de graines
Elle emportait un lion, et les yeux de ses enfants
Mon fils, s’est engagé, par une nuit Sans lune, Coeur seyant aux pourpres coquelicots
Se trompant de printemps
Et,
Plus rien ne se dit maintenant
Regarde, les champs arides, les rues criblées
De là où il meurt, j’entends comment
L’histoire se termine, comment on s’’incline
Dans ses mains pleines, de plaies, de gangrènes
Il emportait un coq, et les yeux de ses enfants
Aux Golfes, des signes armés
(2015-01-20- Des signes Armés)