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Photo du rédacteurLao Vanglao

Soul & Âme - Korakor

Dernière mise à jour : 13 janv. 2020

J’ai quitté les sols Arraché Volé à mon trône Par les “zingad” De la « kot »


Au gré des vents cupides Des octrois J’ai voyagé « bor-an-bor » De la cale à la vague Pleurant sous les « Sabouk » Du Maestro des camps Coupeur de cannes


…Je n’ai eu cesse de penser à vous


Et, j’ai bâti ce Monde Harassé Fils du « ROY-HOME » Siégeant au « Kalbanon » Sacrifiant mes fils À la Terre et au Dôme Soulevant les âmes Du « fonjon » au « vakwa »

Quêtant chaque jour Les lignes de mon arbre

J’ai « rodé » ces dunes Pleurant chaque fois


…Je n’ai eu cesse de penser à vous


Si des Dieux Je ne suis qu’homme Vil errant Tributaire Du salut de mes frères (?) Ai-je autant fauté Pour mériter cette peine D’être séparé de vous ?


…J’ai tant de cesse de penser à vous


J’ai quitté les sols Condamné Sans eau et sans feu Et sans un seul Mot d’adieu


Aux supplices de mes guides Et de l’effroi J’ai apposé ton corps Comptant chaque lune Comme indicible espoir M’enivrant du « Véli » Qui chaque jour Te veille


Si du Ciel Je ne suis que Terre Délice De couleurs Comme au temps d’Éden Ai-je autant mérité Pour valoir cette peine D’être si loin de vous ?


….J’ai tant de cesse de penser à vous


Ici Le sel A « soudé » mes lèvres

Mon corps se ploie Les éclats du soleil Me brûlent


Et l’ombre de mon arbre N’y peut rien Ce rythme est le mien


Ouvrir les yeux Suffirait à m’évader En Griot Empreint de Kora Courir encore Le long de toi…


Là, où Les guerres m’ont affamé La Terre s’est pourvue d’ignames Là, où les hommes m’ont enclavé Les montagnes se sont dressées


Mais le sel a « soudé » mes lèvres Jusqu’à taire ma voix C’est donc de mon âme Que s’élève le chantre


Mon corps se ploie Les éclats du soleil me brûlent Et l’ombre de mon arbre n’y peut rien Je n’ai plus de sagaie


Le sel a « soudé » mes lèvres Pour enfanter le monde Me promettant contre silence D’être résonance


Et c’est de là, Du bout des doigts Du Maître Diabaté Que je te dis

« M’bi fé ».



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1 Comment


Antoine DU VIGNAUX
Sep 29, 2019

Et l’ombre de mon arbre N’y peut rien Ce rythme est le mien

On dirais un Hainy Theny

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