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Étreinte



Te voici venir

Des abysses de l’Olympe

Nymphe teintée d’Or

Effleurant les sables ardents

Drapée de mirages lactés

Te voici, essaim d’étoiles

En terre de palabres, porté par les griots de Lomé

Là où les balafons se sont tus

Sacrés

Et je te voie

Sybille,

Comme en ces nuits contées

Lancinante, ombre effeuillée

Aux doux rêves, bercée par les chants

Ai-je d’autres choix que celui de te pleurer ?

Du haut des plaines, la nuit se pose

Et la flûte du Berger supplie les antres

De porter aux âmes, refuge et feux

Et je te voie

Sybille,

Au sein de la Triade

Apaisant l’amphore de s’être asséchée

Ai-je d’autres choix que celui de te suivre ?

Les murs rouges raisonnent encore

Du cœur du chantre

Des braises, qui du cercle s’échappent

Pour venir, du bout des lèvres, gouter mes larmes

Emporte-les !

Aussi loin que l’étreinte de mes Fils.

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