Ces terres qui éclatent
Ces lignes de voyageurs hors lignes
Sans "Laissez-Passer"..
Ces toits qui tombent
Sous les mots psalmodiés aux encres bleues des rotatives
Ces murs qui se dressent, sens uniques
Truellisés par les envahisseurs..
Ces écritures qui se répètent, du présent au passé
Comme si l'avenir ne se lisait
Qu'à reculons..
Ces Morts, ces Vies condamnées
Ces impuissances à jouir du village
Ces cartes du Monde aux mains du Casino
Ordonnateur..
J'ai cru
Que l'horreur était loin, enterrée
J'ai cru
Que nos tirailleurs avaient suffisamment versé de leur sang..
J'ai cru
Que demain ne sera plus jamais
J'ai cru au Pardon
Et je me vois là, assis, pleurant ma foi..
(Lao-2018-11-10-J'ai cru)
