Longues, longues nuits Couvrant sans bruit Les lignes tamarines
Sentinelles éternelles
De mes allées enfantines
J’ai mille fois
Mille froids
Tapis aux automnes rouges des Lunes
Égaré aux vents gris des Levants Je pleure mes silences, couchés aux dunes
La mort fut si brève
Hivers sonnant les trêves
Et du monde, dominus atones
S’évident les vides Arcs-en-ciel arides aux prismes d’atomes
Je n’avais pas fini de rire Je n’avais pas fini de lire
Toutes ces beautés aux âmes yangines
Voyelles universelles
Aux chants des poèmes, et aux coeurs des rimes
..
À vous, longues et longues nuits
Je n’avais pas fini de vous dire
De nous laisser courir
Flammes-bobèches, loulfanal aux bériv
Zamérant danseuses, rêves en dérivent
…

Tamarine : (De l’auteur) Métaphore de grands tamariniers plantés en ligne - Signifiant culturel de portes sacrées aux croisées & entrées.
Yangine : (De l’auteur) mot formé du yangu (À moi / Swahili) et d’intime - Signifiant du moi précieux.
Loulfanal : (De l’auteur) Qu’on pourrait littéralement traduire par Esprit-Lumière - Signifiant de Feu-Follet;
Bériv : (Source Florient Turpin) De Berivotra / Bériv (Malgache) : Région des vents forts.
Zamérant : Vocabulaire du Créole Réunionnais / Contraction de âme(s)-errante(s).
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