Et toi
Conquistador, aux portes du monde
Franchissant les abysses bleus des mers
Traversant les forêts immaculées de verts
Gravissant les flancs rouges des hommes
Et toi
Aux champs des batailles
Honorant pleurs et peurs de tes commandeurs
Repoussant sous les astres les rebelles assailleurs
Tuant filles et fils, décimant ces lignées amazones
Et toi Hissant tes lois aux cimes des arbres
Imposant ta foi aux racines des âmes Punissant et lacérant ces chairs sombres de douleurs Tranchant des mains, des pieds et des coeurs
Et toi
Enrôlé aux conflits délétères Entonneur d’arack, et autres vins de guerres
Au nom des règnes, et des Ordres
Créateurs de chaos, mécréants du désordre
Et toi
Debout sur la stèle, « mémorium » élancé Victorieux insipide des honteuses épopées
Arguant à la foule des abstraits Les louanges « nationiques » de l’épée
Et toi Gouvernances proclamées des frontières Engendrées sous l’ovulation des Thaler Onces arrachées aux vallées des Pères Portes sacrées, sacrifiées aux réserves sans valeurs
Tu n’es point Peuple, tu le sais Tu n’es que temple d’horreurs, musée de méfaits
Vasque, dorure, ornement rehaussé
Pouvoir invoqué aux mains des armées
Scène de l’ogre aux alibis fallacieux
Caste-insigne, « essaimeur », aux folies agréées
Tu n’es rien d’autre que troubleur de Paix.
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