Il me reste la pluie Que j’attends, patiemment Qu’elle s’infiltre lentement À recouvrir d’étreintes Chacune de mes flammes, éteintes Il me reste la pluie
Et sa horde de chaos
Effroyables chie-en-lits
Qui me broient les os
Et tournent les manèges
Sirotant les pages et les vers Et tombent les obus
Aux mémoires amnésiques des agneaux
Et dansent les monstres, aux culs de veaux Carnavals ubuesques de malotrus Dandinant au champ d’Eiffel Qu’importe les odeurs de quasis, et d’aisselles
Aux jours de gras les onces et fines huiles de travers
Et tournent manèges
Sous ces trombes de pluies
Défilantes, aux allures lancinantes
Flots qui s’agitent, clapotis incessants Où rebondissent les fumées indigènes Printemps aux pourpres ruisselants Et tombent les poupées, argiles de la scène Sous les cornes affutées des saigneurs
Les souffles aiguisés des rageurs, volcans qui se meurent.*

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